L’autisme, dont le terme a été actualisé pour mieux englober l’ensemble des symptômes sous l’appellation de « troubles du spectre autistique », est une pathologie dont les causes ne sont pas encore élucidées.
On sait que les causes sont multifactorielles et que diverses pistes peuvent déjà permettre une amélioration des symptômes, à commencer par l’alimentation et la supplémentation en vitamines et minéraux.
Mais quelle complémentation peut-on donner à son enfant autiste et quels résultats en attendre ?
Autisme : Une pathologie sur fond de tension pulsionnelle élevée
Une des choses qui ont pu être mise en avant au fil du temps est que les enfants autistes ont généralement une tension pulsionnelle élevée, autrement appelée « dysfonctionnement séroroninergique ».
Cela se caractérise par divers comportements comme l’impatience, l’intolérance aux frustrations, l’anxiété, hyperactivité, irritabilité, hostilité, phobies, troubles du sommeil…
Cela vient d’un déséquilibre au niveau des neurotransmetteurs, la noradrénaline (accélerateur) étant plus forte que la sérotonine (frein).
Réguler cette tension pulsionnelle élevée est donc un levier indispensable pour aider son enfant autiste à diminuer ses symptômes.
Pour cela, il est essentiel de réduire les glucides rapides (préférer au goûter) au profit des glucides lents (céréales complètes, légumineuses, patates douces, châtaignes, quinoa…).
Introduire des aliments qui augmentent la sérotonine cérébrale comme le chocolat noir à + de 74% de cacao et les oléagineux (on peut les consommer également sous forme de purée type purée d’amandes complètes).
On pourra donner une complémentation en Magnésium sous forme de Glycérophosphate ( par exemple Magdyn), en Nicotinamide, oméga 3 et antioxydants (à adapter au poids de l’enfant).
Autisme : Restaurer un bon microbiome est essentiel
Aujourd’hui tous les scientifiques s’accordent sur l’importance du microbiome que ce soit pour la santé mentale ou la santé de manière globale.
Le microbiome se caractérise par l’ensemble des bactéries et autres levures qui colonisent notre système digestif et fonctionne comme un véritable organe à part entière.
Pour avoir un microbiome en bonne santé il faut disposer d’un bon équilibre entre les bactéries pathogènes et les bactéries amies.
Manger des aliments qui favorisent une bonne flore intestinale et éviter au maximum ceux qui profitent aux mauvaises bactéries est la clé pour restaurer son microbiote.
Un bon microbiome est également synonyme d’une barrière intestinale de bonne qualité qui ne laisse pas passer les molécules indésirables dans le sang.
Dans le cas de l’autisme, des peptides opioïdes provenant majoritairement des produits laitiers et du gluten vont passer cette barrière digestive inflammée et se retrouver au niveau du cerveau.
Ils vont alors antagoniser les endorphines et provoquer des dysfonctionnements cérébraux tout en diminuant les capacités de détoxification du corps.
Les compléments essentiel en plus d’une bonne alimentation riche en végétaux sont la glutamine (que l’on ne donnera jamais en cas de cancer présent ou passé), la vitamine D et dès probiotiques.
L’éviction partielle ou totale du gluten pour réparer la barrière digestive peut être envisagée, le gluten étant l’une des principale cause du syndrome de l’intestin poreux qui ne peut plus exercer sa fonction de barrière naturelle.
Détoxifier son organisme et son environnement pour diminuer les troubles autistiques
Parmi les causes envisagées dans les troubles du spectre autistique se trouvent les polluants.
Il faut dire qu’on les retrouve partout, que ce soit dans l’eau, l’air ou encore dans l’alimentation.
Durant la grossesse, une alimentation riche en produits contenant des métaux lourds comme dans les produits de la mer pourrait avoir une influence, tout comme la pollution aérienne.
Il a en effet été observé que le nombre d’autiste est plus important dans les zones dont l’air est le plus pollué.
Certains polluants sont suspectés d’avoir un lien direct avec l’autisme : certains métaux lourds (arsenics, cadmium, plomb, mercure, manganèse…), certains produits chimiques et polluants automobiles.
Les recherches n’en sont encore qu’à leurs balbutiements tant le domaine est complexe mais loin de se culpabiliser, la faute n’étant en aucun cas celle des parents, il est intéressant de voir comment améliorer tout ça.
Les autistes vont avoir plus de mal à détoxifier les polluants et métaux lourds, notamment par la voie du glutathion, notre principal détoxifiant.
Pour recycler et favoriser la production de glutathion on pourra supplémenter l’enfant avec un complexe généraliste sans fer ni cuivre ni manganèse (ex : Multidyn junior ou Multidyn ado), des antioxydants ou encore des polyphenols.
Il sera également intéressant de chellater les métaux lourds avec du sélénium, NAC, zinc (ils sont déjà présents dans le complexe Multidyn) ainsi que l’acide alpha lipoïque.
Assainir son environnement est également une part essentielle des pistes pouvant améliorer l’autisme, que ce soit en misant sur une eau peu polluée et sans perturbateurs endocrinien (eau filtrée par exemple), bien nettoyer la poussière car elle concentre les polluants ou encore miser sur des produits d’entretien et une alimentation BIO.
Il existe donc de nombreuses pistes alimentaires et de correction des déficits micronutritionnels pour améliorer les symptômes d’enfants (et adultes) souffrant de troubles du spectre autistique.
Lutter contre l’inflammation, détoxifier l’organisme, prendre soin de son microbiote ou encore dépolluer son environnement sont déjà quelques étapes qui pourront apporter de réels bienfaits au quotidien.
Mais la correction des déficits micro-nutritionnels reste une des priorités pour aider les autistes à progresser, de nombreuses études ayant montré des améliorations assez impressionnantes suite à ces changements.
Il est important de consulter un professionnel qui pourra vous aiguiller sur les quantités exactes en fonction du poids de l’enfant et les éventuelles contre-indications pour les divers compléments.